Propos recueillis par Hans Cany
pour REQUIEM et WARDANCE
le 23 juin 2019 E.V.
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Hans : Hail ! Peux-tu résumer ton parcours artistique personnel, et nous présenter ton projet musical ?
J. : Hail ! Mon parcours démarra en 1990, j’avais 11 ans et j’intégrai une batterie fanfare locale au clairon, expérience qui développa mon sens du rythme, du jeu à l’unisson, le sens de l’harmonie et des nuances, et même si l’instrument n’a que 5 notes il requiert de la discipline et du travail car les notes les plus aigües sont dures à atteindre… C’est fou le nombre de mélodies que tu peux faire bien que limité à 5 notes, cela a dû aussi impacter mon sens de la composition. Tu apprends aussi à jouer en marchant au pas, à te produire devant du public. Excellente école !
Ensuite avec mon frère et un voisin, l’adolescence étant là et la découverte du Metal avec, on forme un premier groupe de Death Thrash que l’on nommera NECROMANCER en hommage au titre de SEPULTURA. Donc, de 1993 à 2005 j’ai joué dans divers groupes locaux de Black, de Black Death Symphonique, du Thrash, du Power, même un groupe « à la Mister Bungle ».
Fin des 90’s je découvre les One Man Band avec V.A.S.T., bien que je connaissais BATHORY depuis 1991, c’est le projet de Jon Crosby qui a eu un gros déclic en me faisant prendre conscience que l’on pouvait, si on s’en donnait les moyens, réaliser des œuvres musicales qui reflétaient notre véritable monde intérieur. N’est-ce pas là la plus pure, la plus honnête, la plus noble et mystique façon de composer ? Beethoven, Lully ou Bach ne se réunissaient pas avec leurs compagnons les samedi après-midi pour créer, c’est une expérience solitaire de transcendance liant le monde interne avec le monde externe, le microcosme en symbiose avec le macrocosme. C’est un pèlerinage, une expérience religieuse que tu ne trouveras jamais en composant avec tes copains. La découverte de BURZUM a confirmé cette vocation.
Fin des 90’s je découvre aussi toutes les scènes Indus, Cold Wave, Post-Punk, Goth, Dark Ambient, Dark Folk et leur lot de One Man Bands. Ces groupes, étaient aussi plus matures, plus osés, dans une démarche bien plus philosophique menant à la réflexion que ne pouvaient le faire à mes yeux les groupes de Metal.
Je découvrais des groupes réellement subversifs qui étaient loin des groupes Metal se croyant dangereux alors qu’ils ne font que répéter ce que les medias dominant prônent et encouragent, tant politiquement que ce côté sataniste de pacotille qui ne choque qu’une poignée de bigots devenus désormais inoffensifs depuis Vatican 2. C’est d’ailleurs intéressant et drôle de voir désormais tant de groupes supposés rebelles ayant in fine un discours que ne renierait pas Bergoglio sur plein de sujets.
Je découvrais aussi des projets qui pouvaient avoir une démarche ésotérique et occultiste bien plus sérieuse et dévouée que bien des groupes de Black risibles, je citerais par exemple PSYCHIC TV, COIL chez les pionniers, ou ARKTAU EOS, plus moderne. Certains groupes, comme par exemple WHITEHOUSE avec l’influence de Peter Sotos, ou un projet comme GRUNT exprimaient les sujets les plus tabous qui soient en termes de sexualités.
Musicalement, on pouvait trouver des choses vraiment sombres avec les sorties d’un label comme Cold Meat Industry ou Cyclic Law. On pouvait aussi trouver des artistes évoluant dans une ultraviolence froide, je pense notamment à un label comme Galakthorrö avec les premiers HAUS ARAFNA, NOVEMBER, NÖVELET, SUBLIMINAL... Les groupes de Dark Folk et Neo Folk nous plongeaient dans la mélancolie d’évoluer dans le monde moderne tout en nous reconnectant avec notre sol et l’héritage d’un passé glorieux.
Finalement en 2005 je lâche le groupe dans lequel je suis et commence réellement mon odyssée solitaire avec la création de 2 projets :
-NEUROKAMPF, qui oscille entre Power Electronics, Noise et Expérimental
-ADVOCATED APOCALYPSE qui est dans un registre Martial Industrial, Neo Classical Ambientesque.
Ces projets développèrent enfin réellement ma patte, je pus découvrir et commencer à exposer par leur biais mon véritable être.
Neurokampf en live, 2006
En 2009, le besoin d’étendre mon univers en revenant à un style plus
organique sans délaisser les immenses possibilités que la musique
électronique peut fournir, je crée un projet de Cold Wave : STROMPTHA.
La guitare saturée arrivera très naturellement
et le style évoluera vers ce qu’on connaît aujourd’hui.
Je souhaitais aussi avec STROMPTHA aborder certains sujets d’un point de vue différent, comme l’ont innové les groupes indus. Je tenais à garder cet héritage industriel dans la façon d’aborder certains thèmes tabous comme la nécrophilie, montrer les choses via un prisme différent que ce que l’on a l’habitude de nous présenter.
STROMPTHA est un nom pour le moins original, et qui ne passe pas inaperçu…
Je souhaitais aussi avec STROMPTHA aborder certains sujets d’un point de vue différent, comme l’ont innové les groupes indus. Je tenais à garder cet héritage industriel dans la façon d’aborder certains thèmes tabous comme la nécrophilie, montrer les choses via un prisme différent que ce que l’on a l’habitude de nous présenter.
STROMPTHA est un nom pour le moins original, et qui ne passe pas inaperçu…
Quelle en est l’origine et la signification ?
Stromptha est un mot irlandais qui signifie "raidi" dans le sens de "raidi par le froid"…ou par la mort . J’ai un peu vécu en Irlande, merveilleux pays, quel plus bel hommage que de baptiser mon projet avec un de leurs mots ? J’aimais beaucoup, comme tu le soulignes, son côté unique, original, tout comme je le souhaitais pour ma musique. Le désir d’avoir un nom plus personnel aussi, moins connoté qu’un ADVOCATED APOCALYPSE par exemple. Je souhaitais aussi que le nom évoque le froid car c’est un élément de l’identité musicale de ce projet, la Cold Wave, l’utilisation de synthés analogiques et ses ambiances glaciales et certains des thèmes abordés dans les paroles.
Stromptha était aussi le titre du dernier morceau composé pour ADVOCATED APOCALYPSE, j’étais donc dans la continuité de mon périple musical.
Stromptha est un mot irlandais qui signifie "raidi" dans le sens de "raidi par le froid"…ou par la mort . J’ai un peu vécu en Irlande, merveilleux pays, quel plus bel hommage que de baptiser mon projet avec un de leurs mots ? J’aimais beaucoup, comme tu le soulignes, son côté unique, original, tout comme je le souhaitais pour ma musique. Le désir d’avoir un nom plus personnel aussi, moins connoté qu’un ADVOCATED APOCALYPSE par exemple. Je souhaitais aussi que le nom évoque le froid car c’est un élément de l’identité musicale de ce projet, la Cold Wave, l’utilisation de synthés analogiques et ses ambiances glaciales et certains des thèmes abordés dans les paroles.
Stromptha était aussi le titre du dernier morceau composé pour ADVOCATED APOCALYPSE, j’étais donc dans la continuité de mon périple musical.
A l’heure où nous parlons, le nouvel album de STROMPTHA, « Endura », vient de voir le jour. Peux-tu nous en dire quelques mots, concernant son contenu ? Il se compose de deux parties distinctes, n’est-ce pas ?
Musicalement, c’est un retour vers les racines de ce projet, les éléments Cold Wave, Post Punk et Folk ont la part belle, c’est aussi le retour des parties électroniques riches que j’avais un peu délaissé sur le précédent album « Odium Vult » qui était plus minimaliste instrumentalement. Il est aussi bien plus varié que mes précédents travaux, la voix claire est plus présente, les parties en son clair plus importantes. Avec Endura j’ai voulu reculer pour mieux avancer, retrouver les ingrédients originaux du projet et aller plus loin que je n’ai jamais été avec. Une seule règle de composition : pas de règle, pas de limites: un chant mélodieux et clair irait bien sur cette intro acoustique ? Faisons-le ; un refrain bien épique et New Wave irait bien sur ce riff ? Faisons-le ; une petite mélodie au piano irait bien sur ce break Basse/Batterie ? Faisons-la ; des chœurs de type grégorien accentueraient la puissance de ce passage ? Faisons-les !
Il est effectivement composé de 2 parties, les 3 premiers morceaux sont dans une veine Black Atmosphérique à la STROMPTHA avec des éléments Dark Folk entre autres ; les 3 derniers titres sont plus Wave et Avant-garde avec des éléments Cold Wave, Post-Punk, voix claire plus présente
Si je devais le définir en un mot ce serait « le temps », car les thèmes abordés sont la nostalgie, les regrets, la jeunesse qui fane comme un bouquet de fleurs , réaliser qu’il n’y a pas de marche arrière possible, que le meilleur est derrière soi et que ce n’était pas si génial que ça. Le futur ? Il est sombre, froid et il s’achève dans une tombe. C’est un album qui parle de la fin de mon monde et de la fin du monde, n’oublions pas : le microcosme et le macrocosme sont liés.
Il y’a aussi plusieurs degrés de lectures, en effet se cache dans l’album un message ésotérique basé sur un cycle lunaire. L’album ayant été conçu en 2018 qui était une année de 13 pleines lunes, je voulais qu’il soit gravé à la fois à l’instant présent mais aussi à l’infini, et quoi de mieux que de le graver avec les astres ? Il se cache dans chaque titres 2 noms de pleine lune, par exemple la lune du passage et la lune des fleurs ont donné le titre « Le Passage Aux Fleurs », la lune du Cornu et la lune des moissons ont donné « Quand Le Cornu Moissonnera » ; au final une année complète se cache dans les titres des morceaux. J’ai ensuite écris les paroles à partir de ces noms. La treizième pleine lune, la Lune Bleue apparait ci et là au long des morceaux sous divers de ses noms (Trivia, Sélénée, Lune Bleue et pleine...) et elle guide le narrateur.
J’ai voulu figer l’album à la fois dans un moment précis et dans l’éternité avec ce principe de cycle lunaire annuel et ces cycles de 13 pleines lunes revenant après quelques années… Perpétuellement, à l’infini. Je me suis inspiré des symboles ancestraux tels que par exemple la roue solaire, l’ouroboros ou le swastika pour ce concept, ces symboles représentant des cycles à la fois annuels et éternels.
Musicalement, c’est un retour vers les racines de ce projet, les éléments Cold Wave, Post Punk et Folk ont la part belle, c’est aussi le retour des parties électroniques riches que j’avais un peu délaissé sur le précédent album « Odium Vult » qui était plus minimaliste instrumentalement. Il est aussi bien plus varié que mes précédents travaux, la voix claire est plus présente, les parties en son clair plus importantes. Avec Endura j’ai voulu reculer pour mieux avancer, retrouver les ingrédients originaux du projet et aller plus loin que je n’ai jamais été avec. Une seule règle de composition : pas de règle, pas de limites: un chant mélodieux et clair irait bien sur cette intro acoustique ? Faisons-le ; un refrain bien épique et New Wave irait bien sur ce riff ? Faisons-le ; une petite mélodie au piano irait bien sur ce break Basse/Batterie ? Faisons-la ; des chœurs de type grégorien accentueraient la puissance de ce passage ? Faisons-les !
Il est effectivement composé de 2 parties, les 3 premiers morceaux sont dans une veine Black Atmosphérique à la STROMPTHA avec des éléments Dark Folk entre autres ; les 3 derniers titres sont plus Wave et Avant-garde avec des éléments Cold Wave, Post-Punk, voix claire plus présente
Si je devais le définir en un mot ce serait « le temps », car les thèmes abordés sont la nostalgie, les regrets, la jeunesse qui fane comme un bouquet de fleurs , réaliser qu’il n’y a pas de marche arrière possible, que le meilleur est derrière soi et que ce n’était pas si génial que ça. Le futur ? Il est sombre, froid et il s’achève dans une tombe. C’est un album qui parle de la fin de mon monde et de la fin du monde, n’oublions pas : le microcosme et le macrocosme sont liés.
Il y’a aussi plusieurs degrés de lectures, en effet se cache dans l’album un message ésotérique basé sur un cycle lunaire. L’album ayant été conçu en 2018 qui était une année de 13 pleines lunes, je voulais qu’il soit gravé à la fois à l’instant présent mais aussi à l’infini, et quoi de mieux que de le graver avec les astres ? Il se cache dans chaque titres 2 noms de pleine lune, par exemple la lune du passage et la lune des fleurs ont donné le titre « Le Passage Aux Fleurs », la lune du Cornu et la lune des moissons ont donné « Quand Le Cornu Moissonnera » ; au final une année complète se cache dans les titres des morceaux. J’ai ensuite écris les paroles à partir de ces noms. La treizième pleine lune, la Lune Bleue apparait ci et là au long des morceaux sous divers de ses noms (Trivia, Sélénée, Lune Bleue et pleine...) et elle guide le narrateur.
J’ai voulu figer l’album à la fois dans un moment précis et dans l’éternité avec ce principe de cycle lunaire annuel et ces cycles de 13 pleines lunes revenant après quelques années… Perpétuellement, à l’infini. Je me suis inspiré des symboles ancestraux tels que par exemple la roue solaire, l’ouroboros ou le swastika pour ce concept, ces symboles représentant des cycles à la fois annuels et éternels.
Il
sera intéressant de se replonger dans cet album lors de prochaines
années de 13 pleines lunes, en 2020 et en 2023 par exemple.
C’était aussi une façon intéressante de célébrer l’esbat (fête païenne
célébrée lors des treize nuits de pleine lune par les pratiquants de la
Wicca… Même si je n’en suis pas un).
Le précédent album était sorti chez Ossuaire Records, ils n’ont pas voulu sortir celui-ci car il ne collait pas avec leur catalogue (bien qu’ils l’aient beaucoup aimé), de plus Fog m’a dit souhaiter se focaliser avec son label sur ses propres productions. De toute façon il vaut mieux, surtout à l’heure du net, sortir un disque en autoproduction et y mettre le paquet que de le sortir sur un label qui ne se contentera que d’un post Facebook pour le promouvoir. Sortir un album sur un label juste pour l’ego ne m’intéresse pas. Par contre je regrette de voir que certains webzines et fanzines, pourtant si prompt à « faire vivre l’underground » semblent moins intéressés dès lors que ce n’est pas sur label.
Le précédent album était sorti chez Ossuaire Records, ils n’ont pas voulu sortir celui-ci car il ne collait pas avec leur catalogue (bien qu’ils l’aient beaucoup aimé), de plus Fog m’a dit souhaiter se focaliser avec son label sur ses propres productions. De toute façon il vaut mieux, surtout à l’heure du net, sortir un disque en autoproduction et y mettre le paquet que de le sortir sur un label qui ne se contentera que d’un post Facebook pour le promouvoir. Sortir un album sur un label juste pour l’ego ne m’intéresse pas. Par contre je regrette de voir que certains webzines et fanzines, pourtant si prompt à « faire vivre l’underground » semblent moins intéressés dès lors que ce n’est pas sur label.
Ce titre « Endura » fait allusion à quelque chose de bien particulier.
De quoi s’agit-il, au juste ?
L’album étant situé chronologiquement avec la lune il fallait le situer géographiquement. C’est au cœur du pays cathare qu’il naquit, dans le parc naturel des Pyrénées Ariègeoises. L’Endura était une pratique cathare qui consistait à jeûner jusqu’à la mort ou à se laisser mourir de froid dans le but d’arriver au paradis totalement purifié. Les Cathares voyaient le monde des vivants comme l’œuvre du Dieu Mauvais et leur quête était d’arriver à la dernière heure totalement purifié afin d’accéder au monde du Dieu Bon. Cet album étant un voyage cathartique vers la mort ce titre était parfait. Composer cet album m’a en effet aidé à me libérer de vieux démons, une véritable psychothérapie, je me suis senti vraiment purifié à la fin de sa création, des pages étaient tournées dans ma vie, le deuil de moments douloureux achevé. On retrouve aussi avec ce titre le froid présent jusque dans le nom Stromptha.
A noter que la première partie s’appelle Consolament, c’était un baptême spirituel donné par imposition des mains selon des rites qui rappellent ceux de l'église primitive, moins les éléments matériels (eau, onction, huile) que le catharisme ne reconnait pas vu qu'il pense que le monde matériel a été créé par le Diable.
Le consolamentum, baptême des parfaits cathares permet d'élever un croyant au rang de parfait. Il renonce alors aux choses du monde et doit respecter les règles de vie des parfaits. Le consolamentum, baptême des mourants, leur apporte l'espérance d'être sur la voie du salut et de la rémission de leurs péchés. Le mourant est alors consolé. Il doit respecter pour le temps qui lui reste à vivre les règles de vie des parfaits (ne pas jurer, ne pas mentir, ne pas consommer de viande, ne pas manger seul sans la présence d'un parfait...)
La seconde partie s’appelle Trespassament, c’était une punition . Le trépas n’était pas vu comme la mort mais comme le début d’une nouvelle vie.
Tu résides d’ailleurs en plein pays cathare, et tu en es
originaire. Dans quelle mesure cela contribue-t-il à t’inspirer, sur le
plan artistique ? Que représentent les Cathares et leur héritage
mémoriel, à tes yeux ?
Les paysages sont ici très inspirants. L’environnement dans lequel je me trouve a un impact sur ma composition, tout comme certaines musiques sonnent en symbiose selon l’endroit où on les écoute. Un truc bien industriel violent comme Propergol prend toute son ampleur quand on l’écoute dans le métro de Paris avec les écouteurs, Un Bach au volant de sa voiture en traversant le centre-ville d’Orléans comme j’ai eu l’occasion d’expérimenter il y’a peu aussi. Je pense qu’inconsciemment les endroits dans lesquels j’ai composé mes diverses musiques ont sans doute influencé celles-ci. Necronirisme a été conçu en bord de mer et de son infini, Odium Vult en milieu urbain au cœur de Toulouse et Endura dans un lieu chargé d’histoire au cœur d’un parc naturel. L’harmonie parfaite de la nature est une influence en soi, le temps semble être arrêté ici. Tu roules en voiture et au-dessus de toi, perché sur un massif, 1000 ans te contemplent :
Les paysages sont ici très inspirants. L’environnement dans lequel je me trouve a un impact sur ma composition, tout comme certaines musiques sonnent en symbiose selon l’endroit où on les écoute. Un truc bien industriel violent comme Propergol prend toute son ampleur quand on l’écoute dans le métro de Paris avec les écouteurs, Un Bach au volant de sa voiture en traversant le centre-ville d’Orléans comme j’ai eu l’occasion d’expérimenter il y’a peu aussi. Je pense qu’inconsciemment les endroits dans lesquels j’ai composé mes diverses musiques ont sans doute influencé celles-ci. Necronirisme a été conçu en bord de mer et de son infini, Odium Vult en milieu urbain au cœur de Toulouse et Endura dans un lieu chargé d’histoire au cœur d’un parc naturel. L’harmonie parfaite de la nature est une influence en soi, le temps semble être arrêté ici. Tu roules en voiture et au-dessus de toi, perché sur un massif, 1000 ans te contemplent :
Château de Montségur
Les Cathares avaient compris que l’enfer était sur terre, ils
avaient visiblement de grandes connaissances ésotériques, en témoigne
l’orientation de certains de leurs édifices où se produisent des
évènements solaires comme lors des solstices d’été. Ils
cherchaient aussi à être en résonnance avec les astres comme le montre
l’architecture du Château de Montségur reprenant la forme de la
constellation du Bouvier, leur hymne s’appelle d’ailleurs « Lo Boier (Le
Bouvier) »
Les Cathares étaient une élite qui connaissait des secrets ancestraux,
certains pouvant peut-être remettre en cause certains fondements de la
chrétienté, d’où leur persécution ? Il y a beaucoup de théories sur le
sujet, comme celle développée dans le Da Vinci
Code par exemple.
Les nationaux-socialistes avec l’Ahnenerbe, société pour la recherche et l'enseignement sur l'héritage ancestral, se sont penché sur les Cathares et ont envoyé ici Otto Rahn. Malheureusement ses découvertes n’ont pas été concluantes, il a pourtant cherché et fouillé dans les diverses grottes que comptent la région, en vain.
J’invite tout le monde à venir ici, grimper une montagne pendant de rudes minutes et se retrouver face à ses édifices impressionnants est une expérience qui nous remet à notre place. Construire des châteaux perchés si haut, en lieu si hostile est une incroyable prouesse, nul doute qu’ils avaient une foi inébranlable pour bâtir dans des lieux, aussi difficiles d’accès soient-ils, de tels bâtiments. Sûrement avant ces châteaux il y avait autre chose à ces endroits. Il y a par exemple vers ma maison natale le Roc de la Fougasse : perdu dans la forêt et non loin de Montségur se trouve un autel gravé dans un rocher datant du néolithique, qui aurait été lié à un culte solaire ancestral.
Les nationaux-socialistes avec l’Ahnenerbe, société pour la recherche et l'enseignement sur l'héritage ancestral, se sont penché sur les Cathares et ont envoyé ici Otto Rahn. Malheureusement ses découvertes n’ont pas été concluantes, il a pourtant cherché et fouillé dans les diverses grottes que comptent la région, en vain.
J’invite tout le monde à venir ici, grimper une montagne pendant de rudes minutes et se retrouver face à ses édifices impressionnants est une expérience qui nous remet à notre place. Construire des châteaux perchés si haut, en lieu si hostile est une incroyable prouesse, nul doute qu’ils avaient une foi inébranlable pour bâtir dans des lieux, aussi difficiles d’accès soient-ils, de tels bâtiments. Sûrement avant ces châteaux il y avait autre chose à ces endroits. Il y a par exemple vers ma maison natale le Roc de la Fougasse : perdu dans la forêt et non loin de Montségur se trouve un autel gravé dans un rocher datant du néolithique, qui aurait été lié à un culte solaire ancestral.
Roc de la fougasse
L’héritage mémoriel des Cathares est à mes yeux exceptionnel et
exemplaire, tant dans ce qu’ils ont bâti que dans leur foi qu’ils ne
trahirent jamais et qui les conduisit sur le bûcher.
Quelles sont tes autres sources d’inspiration, pour composer ta musique et tes textes ? Et de quoi ces derniers traitent-ils, de façon générale ?
D’une manière générale c’est le côté sombre. Necronirisme traitait des fantasmes morbides et du suicide. Odium Vult abordait la destruction de ses ennemis. Endura parle de la fin, de sentiments tels que le regret.
Il y’a une part autobiographique dans chacun de mes textes à divers degrés. C’est une façon de proposer une œuvre forte et honnête que de raconter ce que l’on est, ce que l’on vit, ce en quoi on croit. Musicalement, les idées me viennent dans la tête sans que je ne les appelle. Mais j’essaie de composer avec une approche « musique classique » à savoir assembler diverses mélodies différentes les unes des autres mais qui se marient à la perfection.
Le tout doit être spontané, je ne garde que les idées qui me viennent naturellement, comme des évidences. Je ne prends jamais ma gratte pour chercher des riffs, je sais déjà ce que je vais composer quand je branche mes instruments. En me remémorant certains moments forts et dramatiques de ma vie, certaines idées musicales apparaissent par-dessus comme une b.o de film. Il y’a même certaines idées qui me viennent en rêve. Quand ça arrive, j’appelle de suite ma messagerie à mon réveil pour fredonner et ne pas oublier.
Sinon, étant féru d’ésotérisme, j’essaie de donner à mes textes divers degrés de lectures comme avec Endura et le cycle lunaire.
La musique de STROMPTHA est somme toute assez atypique. On est assez loin du Black Metal conventionnel, puisqu’on alterne entre chant clair - en français - et vocaux black, et qu’il s’agit en fait d’un Metal sombre très composite, avec même des éléments qui font fortement penser au Doom, voire même à la Cold Wave, à la Darkwave etc. As-tu toujours eu l’intention de donner ce feeling bien spécifique à tes créations, ou bien cela s’est-il imposé au fil du temps ?
Un peu des deux je dirais. Les toutes premières compos (qui n’ont jamais vu le jour) étaient bien Cold Wave avec des éléments Metal apparaissant ici et là. J’ai toujours aimé la lourdeur en musique, que ce soit dans le Doom ou en musique électronique, avec par exemple l’utilisation du Tr-808, riche en infrabasse. Je voulais dès le départ créer une musique heavy bien que d’inspiration Cold Wave, Indus. Je dois aussi revenir sur l’influence qu’ont eues les musiques sombres en général, pas seulement musicalement mais aussi beaucoup dans leur démarche de trouver leur propre voie, essayant de proposer du contenu original, en se comportant comme des leaders et non tels des moutons suivant le troupeau, n’ayant pas peur de brouiller les pistes, se renouvelant à chaque sortie. Prenons par exemple CRISIS, groupe culte chez les antifas qui se renouvellera totalement dans leur approche musicale, thématique et visuelle, pour devenir DEATH IN JUNE, que désormais ces mêmes antifas abhorrent. Nous pouvons citer aussi LAIBACH, DEAD CAN DANCE ou COIL qui ont eu un impact énorme sur moi, non seulement musicalement mais dans leur quête de proposer un contenu unique et différent sortie après sortie. En Metal je pourrais citer TYPE O NEGATIVE, FEAR FACTORY. Dans le Black BURZUM, surtout « Filosofem ». Il y a eu un avant et un après tous ces artistes.
C’est ce côté innovant, provocateur, faisant fi du qu’en dira-t-on, ce désir de faire avancer le schmilblick, de refuser de « vouloir ressembler et sonner comme » que l’on retrouve dès les pionniers des musiques dites sombres avec les THROBBING GRISTLE, THE CURE ou JOY DIVISION, qui est un des moteurs de STROMPTHA. Tel était dès le départ la raison d’être de ce projet, trouver ma propre voie à partir de ce que je suis réellement. Le style STROMPTHA s’est créé au fil du temps. Il faut savoir que le projet étant né en 2009 et la première sortie en 2015, cela donne 6 ans d’expérimentations, de travail alchimique à dissoudre et coaguler la musique afin de trouver la véritable âme philosophale de ce projet.
Endura est l’œuvre la plus strompthienne qui soit en ce sens, tant musicalement que thématiquement c’est l’album qui me ressemble le plus. Et non ce n’est pas « l’œuvre d’un mec qui se cherche encore un style » comme j’ai pu le lire, bien au contraire.
Après bien sûr je ne cherche pas à être original pour être original à tout prix. La clef est la spontanéité, quand tu as un sens de la composition, cette clé est l’ingrédient secret qui t’ouvrira la porte de ta propre voie créatrice dans la forêt de ton œuvre.
Je note aussi que tu fais référence au chant en français, il faut savoir que j’ai très longtemps chanté en anglais parce que «ça sonne mieux », je parle anglais couramment mais voulant fuir cette mondialisation passant aussi par l’uniformisation musicale de tous ces groupes braillant en anglais, souvent avec un accent à briser des tympans d’ailleurs, ce côté « américanisation jusque dans l’art » qu’on se mange depuis 1945, (eh oui les gars, vous êtes des yéyés, vous ne serez jamais des ricains); être vraiment moi-même et donc exprimer des mots dans la langue que je parle tous les jours ; pour le côté challenge : car c’est dur de faire sonner le français, ça peut vite sonner cucul ; j’ai finalement opté pour la langue de Molière.
D’une manière générale c’est le côté sombre. Necronirisme traitait des fantasmes morbides et du suicide. Odium Vult abordait la destruction de ses ennemis. Endura parle de la fin, de sentiments tels que le regret.
Il y’a une part autobiographique dans chacun de mes textes à divers degrés. C’est une façon de proposer une œuvre forte et honnête que de raconter ce que l’on est, ce que l’on vit, ce en quoi on croit. Musicalement, les idées me viennent dans la tête sans que je ne les appelle. Mais j’essaie de composer avec une approche « musique classique » à savoir assembler diverses mélodies différentes les unes des autres mais qui se marient à la perfection.
Le tout doit être spontané, je ne garde que les idées qui me viennent naturellement, comme des évidences. Je ne prends jamais ma gratte pour chercher des riffs, je sais déjà ce que je vais composer quand je branche mes instruments. En me remémorant certains moments forts et dramatiques de ma vie, certaines idées musicales apparaissent par-dessus comme une b.o de film. Il y’a même certaines idées qui me viennent en rêve. Quand ça arrive, j’appelle de suite ma messagerie à mon réveil pour fredonner et ne pas oublier.
Sinon, étant féru d’ésotérisme, j’essaie de donner à mes textes divers degrés de lectures comme avec Endura et le cycle lunaire.
La musique de STROMPTHA est somme toute assez atypique. On est assez loin du Black Metal conventionnel, puisqu’on alterne entre chant clair - en français - et vocaux black, et qu’il s’agit en fait d’un Metal sombre très composite, avec même des éléments qui font fortement penser au Doom, voire même à la Cold Wave, à la Darkwave etc. As-tu toujours eu l’intention de donner ce feeling bien spécifique à tes créations, ou bien cela s’est-il imposé au fil du temps ?
Un peu des deux je dirais. Les toutes premières compos (qui n’ont jamais vu le jour) étaient bien Cold Wave avec des éléments Metal apparaissant ici et là. J’ai toujours aimé la lourdeur en musique, que ce soit dans le Doom ou en musique électronique, avec par exemple l’utilisation du Tr-808, riche en infrabasse. Je voulais dès le départ créer une musique heavy bien que d’inspiration Cold Wave, Indus. Je dois aussi revenir sur l’influence qu’ont eues les musiques sombres en général, pas seulement musicalement mais aussi beaucoup dans leur démarche de trouver leur propre voie, essayant de proposer du contenu original, en se comportant comme des leaders et non tels des moutons suivant le troupeau, n’ayant pas peur de brouiller les pistes, se renouvelant à chaque sortie. Prenons par exemple CRISIS, groupe culte chez les antifas qui se renouvellera totalement dans leur approche musicale, thématique et visuelle, pour devenir DEATH IN JUNE, que désormais ces mêmes antifas abhorrent. Nous pouvons citer aussi LAIBACH, DEAD CAN DANCE ou COIL qui ont eu un impact énorme sur moi, non seulement musicalement mais dans leur quête de proposer un contenu unique et différent sortie après sortie. En Metal je pourrais citer TYPE O NEGATIVE, FEAR FACTORY. Dans le Black BURZUM, surtout « Filosofem ». Il y a eu un avant et un après tous ces artistes.
C’est ce côté innovant, provocateur, faisant fi du qu’en dira-t-on, ce désir de faire avancer le schmilblick, de refuser de « vouloir ressembler et sonner comme » que l’on retrouve dès les pionniers des musiques dites sombres avec les THROBBING GRISTLE, THE CURE ou JOY DIVISION, qui est un des moteurs de STROMPTHA. Tel était dès le départ la raison d’être de ce projet, trouver ma propre voie à partir de ce que je suis réellement. Le style STROMPTHA s’est créé au fil du temps. Il faut savoir que le projet étant né en 2009 et la première sortie en 2015, cela donne 6 ans d’expérimentations, de travail alchimique à dissoudre et coaguler la musique afin de trouver la véritable âme philosophale de ce projet.
Endura est l’œuvre la plus strompthienne qui soit en ce sens, tant musicalement que thématiquement c’est l’album qui me ressemble le plus. Et non ce n’est pas « l’œuvre d’un mec qui se cherche encore un style » comme j’ai pu le lire, bien au contraire.
Après bien sûr je ne cherche pas à être original pour être original à tout prix. La clef est la spontanéité, quand tu as un sens de la composition, cette clé est l’ingrédient secret qui t’ouvrira la porte de ta propre voie créatrice dans la forêt de ton œuvre.
Je note aussi que tu fais référence au chant en français, il faut savoir que j’ai très longtemps chanté en anglais parce que «ça sonne mieux », je parle anglais couramment mais voulant fuir cette mondialisation passant aussi par l’uniformisation musicale de tous ces groupes braillant en anglais, souvent avec un accent à briser des tympans d’ailleurs, ce côté « américanisation jusque dans l’art » qu’on se mange depuis 1945, (eh oui les gars, vous êtes des yéyés, vous ne serez jamais des ricains); être vraiment moi-même et donc exprimer des mots dans la langue que je parle tous les jours ; pour le côté challenge : car c’est dur de faire sonner le français, ça peut vite sonner cucul ; j’ai finalement opté pour la langue de Molière.
Toujours à ce sujet, le clavier m’évoque irrésistiblement
certaines ambiances mystiques et symphoniques que l’on trouve parfois
chez KILLING JOKE, formation mythique dont je suis personnellement très
fan depuis plus de trente ans… Pur hasard, ou cela
fait-il aussi partie de tes références ?
J’aime beaucoup KILLING JOKE, j’ai un énorme respect pour eux, pour ce qu’ils ont accompli, un de ces groupes avec lequel il y’a aussi eu un avant et un après, et je vois parfaitement ce que tu veux dire. Cependant c’est surtout le travail de Rhys Fülber avec FEAR FACTORY qui m’a le plus marqué dans une certaine approche d’incorporation de nappes Ambient sur de la musique Metal, et il y’a de fortes chances que ces derniers aient été influencés par la bande à Coleman, et que donc par ricochet ça rejaillisse chez moi.
Je suis aussi un grand amateur de synthés analogiques et de leur beauté froide, j’utilise entre autres un vieux Farfisa et un Roland RS-09. Tu ne peux pas programmer avec un séquenceur sur ces synthés, tu dois tout jouer ce qui donne un côté plus humain, moins parfait avec les notes calées au millimètre prêt. Cela doit aussi jouer. Un de mes rêves est d’ailleurs d’acquérir un jour un Oberheim comme Jaz Coleman.
Salutations au passage à la mémoire de Paul Raven qui a compté pour moi, j’ai eu une grosse période PRONG et sa patte y était excellente.
J’aime beaucoup KILLING JOKE, j’ai un énorme respect pour eux, pour ce qu’ils ont accompli, un de ces groupes avec lequel il y’a aussi eu un avant et un après, et je vois parfaitement ce que tu veux dire. Cependant c’est surtout le travail de Rhys Fülber avec FEAR FACTORY qui m’a le plus marqué dans une certaine approche d’incorporation de nappes Ambient sur de la musique Metal, et il y’a de fortes chances que ces derniers aient été influencés par la bande à Coleman, et que donc par ricochet ça rejaillisse chez moi.
Je suis aussi un grand amateur de synthés analogiques et de leur beauté froide, j’utilise entre autres un vieux Farfisa et un Roland RS-09. Tu ne peux pas programmer avec un séquenceur sur ces synthés, tu dois tout jouer ce qui donne un côté plus humain, moins parfait avec les notes calées au millimètre prêt. Cela doit aussi jouer. Un de mes rêves est d’ailleurs d’acquérir un jour un Oberheim comme Jaz Coleman.
Salutations au passage à la mémoire de Paul Raven qui a compté pour moi, j’ai eu une grosse période PRONG et sa patte y était excellente.
A titre personnel, quels sont tes goûts musicaux ? Quelles sont
tes références majeures, en matière de Metal et autres styles ?
Beaucoup de choses ! En plus de tous les groupes déjà cités dans les réponses précédentes, j’écoute beaucoup de Black Atmo, mes dernières grosses gifles musicales je les dois à MIDNIGHT ODYSSEY, RAUNACHT et EVILFEAST. Sinon j’ai beaucoup écouté LYCIA ces derniers temps, groupe largement trop sous-estimé alors qu’ils ont quand même influencé TYPE O, Justin Broaderick, NADJA, plein de groupes, c’est un groupe majeur. J’écoute beaucoup mes classiques : les premiers THE CURE, JOY DIVISION, TYPE O, les vieux FEAR FACTORY, DARKTHRONE. J’écoute aussi pas mal de Black plus "Raw", un de mes derniers coup de cœur est le dernier THE ARRIVAL OF SATAN, faut dire qu’ils ont sorti 3 albums et les 3 sont excellents, et plus expérimental et avant-garde : BLUT AUS NORD, bien sûr. Pas mal de Dark Folk avec FORSETI ou STURMPECHT. Beaucoup de musique classique, Malher, Fauré, Arvo Pärt, Bach. J’ai découvert il y’a peu Le Vin Herbé par Frank Martin, extrêmement sombre.
Beaucoup de groupes francophones de Dark Wave, Cold Wave et Post Punk : L'AVIS G821, OPERA MULTI STEEL, ASYLUM PARTY... De la New Wave comme TALK TALK. Des choses plus « ovni » comme THE ANGELIC PROCESS ou MURMUÜRE.
Beaucoup de choses ! En plus de tous les groupes déjà cités dans les réponses précédentes, j’écoute beaucoup de Black Atmo, mes dernières grosses gifles musicales je les dois à MIDNIGHT ODYSSEY, RAUNACHT et EVILFEAST. Sinon j’ai beaucoup écouté LYCIA ces derniers temps, groupe largement trop sous-estimé alors qu’ils ont quand même influencé TYPE O, Justin Broaderick, NADJA, plein de groupes, c’est un groupe majeur. J’écoute beaucoup mes classiques : les premiers THE CURE, JOY DIVISION, TYPE O, les vieux FEAR FACTORY, DARKTHRONE. J’écoute aussi pas mal de Black plus "Raw", un de mes derniers coup de cœur est le dernier THE ARRIVAL OF SATAN, faut dire qu’ils ont sorti 3 albums et les 3 sont excellents, et plus expérimental et avant-garde : BLUT AUS NORD, bien sûr. Pas mal de Dark Folk avec FORSETI ou STURMPECHT. Beaucoup de musique classique, Malher, Fauré, Arvo Pärt, Bach. J’ai découvert il y’a peu Le Vin Herbé par Frank Martin, extrêmement sombre.
Beaucoup de groupes francophones de Dark Wave, Cold Wave et Post Punk : L'AVIS G821, OPERA MULTI STEEL, ASYLUM PARTY... De la New Wave comme TALK TALK. Des choses plus « ovni » comme THE ANGELIC PROCESS ou MURMUÜRE.
Et sur les autres plans artistiques, qu’il s’agisse de
littérature, d’arts picturaux ou autres, y a-t-il des noms que tu
affectionnes plus que d’autres ?
Le cinéma de David Lynch : un monde à part, allant de scènes loufoques et drôles à des moments extrêmement sombres, glaciaux et terrifiants, plusieurs degrés de lecture, des références ésotériques à foison, des choix musicaux parfaits. La dernière saison de Twin Peaks est de ce point de vue là un chef d’œuvre et une véritable leçon de maître. J’aime aussi énormément Cronenberg et Dario Argento.
J’aime regarder au moins une fois par an deux films : « Carnival Of Souls » de Herk Harvey et « Ed Wood » de Tim Burton.
En peinture j’aime beaucoup Beksinski qui crée des univers fascinants, morbides et surréalistes, Giger aussi bien sûr. Mais aussi du plus classique : Van Gogh, Nicolas Poussin et son œuvre ésotérique, que se cache-t-il d’ailleurs dans « les Bergers d’Arcadie » ?
En littérature, le grand Louis Ferdinand Céline, Brasillach, Maurice Bardèche, Edouard Drumont. J’aime lire des textes qui me donnent « la pilule rouge » : les livres d’Hervé Ryssen, Ploncard D’Assac (père et fils). J’attaque par exemple en ce moment « Streicher à Nuremberg, ou à la source de l’imposture antiraciste » par Vincent Reynouard, ça semble prometteur. En s’intéressant à ces questions tout devient tellement plus limpide, même des questions relatives à l’art, à la musique, à la diabolisation de tel artiste ou de tel genre de musique en opposition à la promotion de tel artiste préfabriqué ou de tel style médiocre et abrutissant.
Je suis aussi un grand amateur de livres traitant d’occultisme, d’alchimie et d’ésotérisme, même de géométrie sacrée, avec pêle mêle : Peter Null, Basile Valentin, Nicolas Flamel, Franz Bardon, Gérard de Sède, Fulcanelli pour ne citer qu’une infime partie.
Le cinéma de David Lynch : un monde à part, allant de scènes loufoques et drôles à des moments extrêmement sombres, glaciaux et terrifiants, plusieurs degrés de lecture, des références ésotériques à foison, des choix musicaux parfaits. La dernière saison de Twin Peaks est de ce point de vue là un chef d’œuvre et une véritable leçon de maître. J’aime aussi énormément Cronenberg et Dario Argento.
J’aime regarder au moins une fois par an deux films : « Carnival Of Souls » de Herk Harvey et « Ed Wood » de Tim Burton.
En peinture j’aime beaucoup Beksinski qui crée des univers fascinants, morbides et surréalistes, Giger aussi bien sûr. Mais aussi du plus classique : Van Gogh, Nicolas Poussin et son œuvre ésotérique, que se cache-t-il d’ailleurs dans « les Bergers d’Arcadie » ?
En littérature, le grand Louis Ferdinand Céline, Brasillach, Maurice Bardèche, Edouard Drumont. J’aime lire des textes qui me donnent « la pilule rouge » : les livres d’Hervé Ryssen, Ploncard D’Assac (père et fils). J’attaque par exemple en ce moment « Streicher à Nuremberg, ou à la source de l’imposture antiraciste » par Vincent Reynouard, ça semble prometteur. En s’intéressant à ces questions tout devient tellement plus limpide, même des questions relatives à l’art, à la musique, à la diabolisation de tel artiste ou de tel genre de musique en opposition à la promotion de tel artiste préfabriqué ou de tel style médiocre et abrutissant.
Je suis aussi un grand amateur de livres traitant d’occultisme, d’alchimie et d’ésotérisme, même de géométrie sacrée, avec pêle mêle : Peter Null, Basile Valentin, Nicolas Flamel, Franz Bardon, Gérard de Sède, Fulcanelli pour ne citer qu’une infime partie.
Quel regard portes-tu sur l’état actuel de la scène Metal (au
sens large) en France, en Europe et de par le monde ? Comment perçois-tu
les tendances actuelles, par rapport à ce qui prévalait auparavant ?
Je ne m’intéresse pas trop à ce qui se fait, chaque fois que j’essaie d’écouter un nouveau groupe j’ai l’impression que ça a déjà été fait en bien mieux dans les 90’s. J’ai l’impression que depuis cette décennie ça tourne en rond musicalement alors qu’il y’avait chaque fois un fossé, que dis-je, un monde d’une décennie à l’autre musicalement parlant. Compares les sorties des70’s avec les sorties des 80’s ou celles des 80’s avec les sorties des 90’s, c’est chaque fois un tout autre univers entre les deux, depuis on est dans une sorte de continuum spatio-temporel (je m’inclue malheureusement un peu dedans aussi bien que je cherche à faire avancer le truc à mon échelle). Même les derniers courants apparus comme le Djent n’ont rien d’innovant, MESHUGGAH je les ai découvert sur scène en 1995.
Niveau sonore, je déteste ces nouvelles productions toutes aseptisées, les groupes utilisant les mêmes plug-ins, les même micros, ils vont même jusqu’à ne plus utiliser d’amplis pour les basses et les grattes utilisant des simulateurs à la place, un comble. Chaque note, chaque coup de kick est calé au poil de cul prêt, absolument immonde, autant prendre une boite à rythme ou avoir une batterie programmée. Les vocalistes utilisent du vocoder, au secours !
Même en live avec les tables de mixage numérique on ne ressent plus une certaine puissance analogue crasse que l’on pouvait encore ressentir dans les 90’s. J’ai pu récemment comparer avec MARDUK, en 99 c’était d’une puissance redoutable qui « t’arrachait la gueule », en 2019 c’était tout clean avec rien qui ne dépasse et du coup perdant en puissance. C’est comme le cinéma où quand tu regardais un film comme Jurassic Park, 2001 L’Odyssée De L’Espace ou Star Wars, ça te marquait pour des années, dorénavant quand tu vois le dernier blockbuster tout en image numérique et avec ces acteurs jouant devant des écrans verts, tu l’as oublié dès le lendemain. C’est pareil avec les concerts, j’ai l’impression que ces nouvelles sonorisations toutes numériques et proprettes ne font plus de concerts aussi marquants que dans le passé.
Il y’a toutes ces modes aussi, une des dernières a été tous ces groupes stoners sludge, plus insipides et chiants les uns que les autres, tous ces clampins se trouvant soudainement une passion pour BLACK SABBATH après avoir découvert ELECTRIC WIZARD, on a aussi tous ces groupes qui font du revival du Thrash 80’s, nouvelle mode encore et avec laquelle on avancera toujours pas, bien que ça fasse plaisir de retrouver des musiciens devant avoir un excellent niveau pour sortir du lot. J’ai plus de respect pour les groupes de Neo Metal comme KORN que tous ces revivaleux, car au moins quand ils ont débarqué ils ont cassé tous les dogmes, craché à la gueule de tous les « vieux groupes » et ont révolutionné le genre.
Il y’a une uniformisation incontestable dans tous les styles, il n’y a qu’à lire les forums de production musicale, de guitaristes ou les vidéos tutoriels, on t’explique que tu dois couper les basses fréquences à tel décibel, que tu dois utiliser tel microphone, tel ampli simulé, tel plug in pour compresser tel signal, au final il n’y a plus de personnalité, que des groupes ayant les mêmes sons de grattes, de basse et de batterie.
Prenons les pionniers de la Second Wave Black Metal par exemple, ils étaient tous différents, chacun ayant une approche personnelle, BURZUM, ENSLAVED, DARKTHRONE, EMPEROR n’avaient rien en commun les uns avec les autres, tant dans les thèmes abordés que dans le style ou le son, même chez nous avec Les Légions Noires, même chose avec les groupes de Death Metal tous les MORBID ANGEL, DEICIDE ou OBITUARY étaient différents, les groupes de Thrash ? Idem, SLAYER, METALLICA, EXODUS, MEGADETH ou OVERKILL n’avaient rien en commun.
Aujourd’hui il y’a des milliards de groupes et ce sont tous des clo(w)nes de clones. Même l’underground n’est plus aussi intéressant et novateur qu’il le fut, j’ai écouté une compil récente d’un label underground, un groupe était une resucée de DARKTHRONE , un autre d’UNLEASHED.
Au niveau du public, c’est devenu la musique de monsieur tout le monde, Homo Festivus va au Hellfest, les festivals Metal n’ont plus rien à envier aux ferias de Nîmes ou Bayonne. Le Black Metal ? Un genre parmi les autres dorénavant. Je me souviens que dans les 90’s en écouter était mal vu, on te riait au nez ou on te prenait pour un excentrique, aujourd’hui c’est tendance.
Et comme pour tout le reste, le politiquement correct est en train de tout pourrir, voir tous ces groupes qui ont eu des dates et des tournées annulées récemment sous la pression envers les promoteurs et les salles de concerts par des petites salopes, flics de la pensée, tout ça parce que tel membre a pris une photo avec un personnage jugé sulfureux il y’a 10 ans, parce que les paroles de telle chanson peuvent prêter à confusion, que le chanteur est chasseur ou qu’ils ont utilisé un symbole pas très "Charlie".
Qui sont les instigateurs de ces chasses aux sorcières si ce n’est par exemple ces messieurs de Metalsucks ? Messieurs Goldberg et Unanov aidés de leurs idiots utiles habituels. Et oui, il ne faut pas que le Gentil en sache trop, et il faut vite le remettre sur le droit chemin s’il commence à écouter certains artistes faisant des références (conscientes ou inconscientes) à certains sujets qui pourraient lui faire se poser certaines questions et au final prendre la « pilule rouge » et découvrir la vérité sur ses maîtres « vrais oppresseurs/ fausse minorité opprimée ».
Les Sjw sont les putes utiles d’un système de domestication et à terme de destruction, la culture étant un média de propagande important, sûrement le plus important, ils feront tout pour rendre malléable et conforme les réfractaires dans leurs derniers espaces de liberté et de création pour leur faire accepter leur soumission, leur dégénérescence vers l’idiocratie et pour finir leur disparition. Ils n’ont aucun problème à détruire la vie des hérétiques.
Comme pour tout le reste, tu as la pieuvre mondialiste déployant ses tentacules dans le monde Metal, avec ses agents comme Metalsucks - vers qui tous les labels et groupes se prosternent- chargé de donner les bons et les mauvais points, de contrôler que le bétail aille gaiement à l’abattoir et ne dévie pas du chemin. Foutant en l’air des carrières et mettant des gens au chômage. Tu retrouves le même phénomène dans le monde des jeux vidéo, monde essentiellement composé de mâles blancs hétérosexuels, avec là aussi l’un de ses derniers bastions de liberté. « Mais on s’en fout, tant qu’on peut faire la fête »...
Si certains pensent que je divague, que j’exagère, que je suis un complotiste, qu’ils se rappellent qu’ils ont cherché des poux à un mec comme Nergal il y’a peu, ce n’est pas une blague. Comme jadis en 91 ils cherchèrent des poux à Peter Steele, et firent annuler des dates de TYPE O, oui TYPE O NEGATIVE, pas SEIGNEUR VOLAND ou BUNKER 84. Ce sont des fanatiques, comme ces bigots chrétiens qui manifestaient devant les concerts de Metal dans les 80’s, sauf que là ils ont tout le système avec eux. Si vous pensez qu’ils s’arrêteront vous êtes naïfs, et je ne serai pas surpris de voir certaines personnes fermant leur gueule face à ça aujourd’hui, être demain dans l’œil du cyclone car ils auront fait en 99 une blague sexiste, ou qu’ils ont serré la pince à Famine lors d’une soirée de 2016.
Beaucoup disent « ils deviennent fous, c’est n’importe quoi, ils s’offusquent de rien, on ne peut plus rien dire », non, ils sont très cohérents, ils suivent un précepte religieux, qui est de pacifier les peuples et les nations sous leur égide d’élus par Dieu (Elus surtout par eux-mêmes mais bon), et ils n’auront aucun scrupule à terrasser le malheureux qui mettra en branle ce projet, volontairement ou involontairement, consciemment ou inconsciemment, à petite ou grande échelle.
C’est aussi dans cette optique de volonté de dégénérescence vers l’idiocratie que malgré le gros succés du Metal de ses festivals et de ses concerts, c’est un style totalement boycotté par les médias dominants, préférant servir à la populace des immondices musicales tels que le rap, faire de ces afro descendants influencés par les afro américains du ghetto, des exemples, amuser les masses avec des musiques primitives et abrutissantes plutôt que de les pousser à se transcender avec la recherche de l’excellence musicale et de l’apprentissage d’un instrument de musique que peut inciter à faire la musique Metal…qui tire beaucoup de ses influences dans la musique classique.
Nous ne sommes pas dans une république mais dans une théocratie avec ses dogmes intouchables, ses rituels et croyances qu’il est interdit de contester et ses lieux de pèlerinages, malheur aux hérétiques .
Je ne m’intéresse pas trop à ce qui se fait, chaque fois que j’essaie d’écouter un nouveau groupe j’ai l’impression que ça a déjà été fait en bien mieux dans les 90’s. J’ai l’impression que depuis cette décennie ça tourne en rond musicalement alors qu’il y’avait chaque fois un fossé, que dis-je, un monde d’une décennie à l’autre musicalement parlant. Compares les sorties des70’s avec les sorties des 80’s ou celles des 80’s avec les sorties des 90’s, c’est chaque fois un tout autre univers entre les deux, depuis on est dans une sorte de continuum spatio-temporel (je m’inclue malheureusement un peu dedans aussi bien que je cherche à faire avancer le truc à mon échelle). Même les derniers courants apparus comme le Djent n’ont rien d’innovant, MESHUGGAH je les ai découvert sur scène en 1995.
Niveau sonore, je déteste ces nouvelles productions toutes aseptisées, les groupes utilisant les mêmes plug-ins, les même micros, ils vont même jusqu’à ne plus utiliser d’amplis pour les basses et les grattes utilisant des simulateurs à la place, un comble. Chaque note, chaque coup de kick est calé au poil de cul prêt, absolument immonde, autant prendre une boite à rythme ou avoir une batterie programmée. Les vocalistes utilisent du vocoder, au secours !
Même en live avec les tables de mixage numérique on ne ressent plus une certaine puissance analogue crasse que l’on pouvait encore ressentir dans les 90’s. J’ai pu récemment comparer avec MARDUK, en 99 c’était d’une puissance redoutable qui « t’arrachait la gueule », en 2019 c’était tout clean avec rien qui ne dépasse et du coup perdant en puissance. C’est comme le cinéma où quand tu regardais un film comme Jurassic Park, 2001 L’Odyssée De L’Espace ou Star Wars, ça te marquait pour des années, dorénavant quand tu vois le dernier blockbuster tout en image numérique et avec ces acteurs jouant devant des écrans verts, tu l’as oublié dès le lendemain. C’est pareil avec les concerts, j’ai l’impression que ces nouvelles sonorisations toutes numériques et proprettes ne font plus de concerts aussi marquants que dans le passé.
Il y’a toutes ces modes aussi, une des dernières a été tous ces groupes stoners sludge, plus insipides et chiants les uns que les autres, tous ces clampins se trouvant soudainement une passion pour BLACK SABBATH après avoir découvert ELECTRIC WIZARD, on a aussi tous ces groupes qui font du revival du Thrash 80’s, nouvelle mode encore et avec laquelle on avancera toujours pas, bien que ça fasse plaisir de retrouver des musiciens devant avoir un excellent niveau pour sortir du lot. J’ai plus de respect pour les groupes de Neo Metal comme KORN que tous ces revivaleux, car au moins quand ils ont débarqué ils ont cassé tous les dogmes, craché à la gueule de tous les « vieux groupes » et ont révolutionné le genre.
Il y’a une uniformisation incontestable dans tous les styles, il n’y a qu’à lire les forums de production musicale, de guitaristes ou les vidéos tutoriels, on t’explique que tu dois couper les basses fréquences à tel décibel, que tu dois utiliser tel microphone, tel ampli simulé, tel plug in pour compresser tel signal, au final il n’y a plus de personnalité, que des groupes ayant les mêmes sons de grattes, de basse et de batterie.
Prenons les pionniers de la Second Wave Black Metal par exemple, ils étaient tous différents, chacun ayant une approche personnelle, BURZUM, ENSLAVED, DARKTHRONE, EMPEROR n’avaient rien en commun les uns avec les autres, tant dans les thèmes abordés que dans le style ou le son, même chez nous avec Les Légions Noires, même chose avec les groupes de Death Metal tous les MORBID ANGEL, DEICIDE ou OBITUARY étaient différents, les groupes de Thrash ? Idem, SLAYER, METALLICA, EXODUS, MEGADETH ou OVERKILL n’avaient rien en commun.
Aujourd’hui il y’a des milliards de groupes et ce sont tous des clo(w)nes de clones. Même l’underground n’est plus aussi intéressant et novateur qu’il le fut, j’ai écouté une compil récente d’un label underground, un groupe était une resucée de DARKTHRONE , un autre d’UNLEASHED.
Au niveau du public, c’est devenu la musique de monsieur tout le monde, Homo Festivus va au Hellfest, les festivals Metal n’ont plus rien à envier aux ferias de Nîmes ou Bayonne. Le Black Metal ? Un genre parmi les autres dorénavant. Je me souviens que dans les 90’s en écouter était mal vu, on te riait au nez ou on te prenait pour un excentrique, aujourd’hui c’est tendance.
Et comme pour tout le reste, le politiquement correct est en train de tout pourrir, voir tous ces groupes qui ont eu des dates et des tournées annulées récemment sous la pression envers les promoteurs et les salles de concerts par des petites salopes, flics de la pensée, tout ça parce que tel membre a pris une photo avec un personnage jugé sulfureux il y’a 10 ans, parce que les paroles de telle chanson peuvent prêter à confusion, que le chanteur est chasseur ou qu’ils ont utilisé un symbole pas très "Charlie".
Qui sont les instigateurs de ces chasses aux sorcières si ce n’est par exemple ces messieurs de Metalsucks ? Messieurs Goldberg et Unanov aidés de leurs idiots utiles habituels. Et oui, il ne faut pas que le Gentil en sache trop, et il faut vite le remettre sur le droit chemin s’il commence à écouter certains artistes faisant des références (conscientes ou inconscientes) à certains sujets qui pourraient lui faire se poser certaines questions et au final prendre la « pilule rouge » et découvrir la vérité sur ses maîtres « vrais oppresseurs/ fausse minorité opprimée ».
Les Sjw sont les putes utiles d’un système de domestication et à terme de destruction, la culture étant un média de propagande important, sûrement le plus important, ils feront tout pour rendre malléable et conforme les réfractaires dans leurs derniers espaces de liberté et de création pour leur faire accepter leur soumission, leur dégénérescence vers l’idiocratie et pour finir leur disparition. Ils n’ont aucun problème à détruire la vie des hérétiques.
Comme pour tout le reste, tu as la pieuvre mondialiste déployant ses tentacules dans le monde Metal, avec ses agents comme Metalsucks - vers qui tous les labels et groupes se prosternent- chargé de donner les bons et les mauvais points, de contrôler que le bétail aille gaiement à l’abattoir et ne dévie pas du chemin. Foutant en l’air des carrières et mettant des gens au chômage. Tu retrouves le même phénomène dans le monde des jeux vidéo, monde essentiellement composé de mâles blancs hétérosexuels, avec là aussi l’un de ses derniers bastions de liberté. « Mais on s’en fout, tant qu’on peut faire la fête »...
Si certains pensent que je divague, que j’exagère, que je suis un complotiste, qu’ils se rappellent qu’ils ont cherché des poux à un mec comme Nergal il y’a peu, ce n’est pas une blague. Comme jadis en 91 ils cherchèrent des poux à Peter Steele, et firent annuler des dates de TYPE O, oui TYPE O NEGATIVE, pas SEIGNEUR VOLAND ou BUNKER 84. Ce sont des fanatiques, comme ces bigots chrétiens qui manifestaient devant les concerts de Metal dans les 80’s, sauf que là ils ont tout le système avec eux. Si vous pensez qu’ils s’arrêteront vous êtes naïfs, et je ne serai pas surpris de voir certaines personnes fermant leur gueule face à ça aujourd’hui, être demain dans l’œil du cyclone car ils auront fait en 99 une blague sexiste, ou qu’ils ont serré la pince à Famine lors d’une soirée de 2016.
Beaucoup disent « ils deviennent fous, c’est n’importe quoi, ils s’offusquent de rien, on ne peut plus rien dire », non, ils sont très cohérents, ils suivent un précepte religieux, qui est de pacifier les peuples et les nations sous leur égide d’élus par Dieu (Elus surtout par eux-mêmes mais bon), et ils n’auront aucun scrupule à terrasser le malheureux qui mettra en branle ce projet, volontairement ou involontairement, consciemment ou inconsciemment, à petite ou grande échelle.
C’est aussi dans cette optique de volonté de dégénérescence vers l’idiocratie que malgré le gros succés du Metal de ses festivals et de ses concerts, c’est un style totalement boycotté par les médias dominants, préférant servir à la populace des immondices musicales tels que le rap, faire de ces afro descendants influencés par les afro américains du ghetto, des exemples, amuser les masses avec des musiques primitives et abrutissantes plutôt que de les pousser à se transcender avec la recherche de l’excellence musicale et de l’apprentissage d’un instrument de musique que peut inciter à faire la musique Metal…qui tire beaucoup de ses influences dans la musique classique.
Nous ne sommes pas dans une république mais dans une théocratie avec ses dogmes intouchables, ses rituels et croyances qu’il est interdit de contester et ses lieux de pèlerinages, malheur aux hérétiques .
Quelles sont selon toi les principales difficultés à surmonter
pour un projet comme le tien , en termes de production, de promotion
etc ?
Déjà et surtout financièrement, pour peu que tu souhaites faire les choses à peu près correctement, prendre par exemple les services de tierces personnes pour fignoler tes mixs, pour le mastering, pour un musicien éventuel de session, (je salue d’ailleurs ici Shoggoth Services qui a toujours fais du bon boulot à des prix défiant toutes concurrences), les frais pour l’artwork (bien que cette partie a été payante seulement avec Necronirisme, l’artwork d’Odium Vult a été fait par le label, celui d’Endura par mes soins), l’éventuel pressage des CD si tu es en autoproduction... Tu dois payer seul des frais que d’autres se partagent entre 4 ou 5.
Forcément en étant tout seul il est aussi plus difficile de trouver des contacts qui peuvent être intéressants, en groupe il y’avait toujours l’un de nous qui arrivait avec un contact choppé au hasard bien qu’à l’heure d’internet ce ne soit plus vraiment un problème.
Le fait de tout jouer et de tout enregistrer solo peut rendre les sessions vraiment plus longues, ça demande un effort de concentration, d’adaptation énorme. Le fait de tout composer et d’écrire toutes les paroles aussi, mais le résultat est tellement plus savoureux et gratifiant.
Il faut bien le dire aussi, la masse de groupes rend plus difficile l’exposition, aujourd’hui tu vois tellement de noms différents tous les jours que tu peux vite zapper un truc qui pourtant te semblait intéressant, mais cela s’applique aussi aux groupes je crois, as seulement aux projets solos.
D’un point de vue musical je sens bien que mon côté ovni ne joue peut-être pas en ma faveur, tant dans la démarche auprès des labels qu’aux yeux de certains webzines ou fanzines ce qui n’aide pas pour la promo, trop goth pas assez trve ou vice versa, mais je m’en moque, je préfère être apprécié par 10 personnes pour ce que je suis vraiment que de me forcer à être plus comme ci ou comme ça, me trahir au final, pour être apprécié par 100.
Le tout est de trouver un moyen de surmonter ces diverses difficultés, tu n’as pas la somme pour le mastering quand le mix est fini? Tant pis, tu économises une paire de mois, je sais, c’est ennuyeux d’attendre 2 mois mais il faut savoir ce qu’on veut.
Déjà et surtout financièrement, pour peu que tu souhaites faire les choses à peu près correctement, prendre par exemple les services de tierces personnes pour fignoler tes mixs, pour le mastering, pour un musicien éventuel de session, (je salue d’ailleurs ici Shoggoth Services qui a toujours fais du bon boulot à des prix défiant toutes concurrences), les frais pour l’artwork (bien que cette partie a été payante seulement avec Necronirisme, l’artwork d’Odium Vult a été fait par le label, celui d’Endura par mes soins), l’éventuel pressage des CD si tu es en autoproduction... Tu dois payer seul des frais que d’autres se partagent entre 4 ou 5.
Forcément en étant tout seul il est aussi plus difficile de trouver des contacts qui peuvent être intéressants, en groupe il y’avait toujours l’un de nous qui arrivait avec un contact choppé au hasard bien qu’à l’heure d’internet ce ne soit plus vraiment un problème.
Le fait de tout jouer et de tout enregistrer solo peut rendre les sessions vraiment plus longues, ça demande un effort de concentration, d’adaptation énorme. Le fait de tout composer et d’écrire toutes les paroles aussi, mais le résultat est tellement plus savoureux et gratifiant.
Il faut bien le dire aussi, la masse de groupes rend plus difficile l’exposition, aujourd’hui tu vois tellement de noms différents tous les jours que tu peux vite zapper un truc qui pourtant te semblait intéressant, mais cela s’applique aussi aux groupes je crois, as seulement aux projets solos.
D’un point de vue musical je sens bien que mon côté ovni ne joue peut-être pas en ma faveur, tant dans la démarche auprès des labels qu’aux yeux de certains webzines ou fanzines ce qui n’aide pas pour la promo, trop goth pas assez trve ou vice versa, mais je m’en moque, je préfère être apprécié par 10 personnes pour ce que je suis vraiment que de me forcer à être plus comme ci ou comme ça, me trahir au final, pour être apprécié par 100.
Le tout est de trouver un moyen de surmonter ces diverses difficultés, tu n’as pas la somme pour le mastering quand le mix est fini? Tant pis, tu économises une paire de mois, je sais, c’est ennuyeux d’attendre 2 mois mais il faut savoir ce qu’on veut.
Du fait que STROMPTHA est un projet solo, j’imagine que tu ne prévois pas de te produire sur scène ?…
Non, STROMPTHA a aussi été créé au départ en opposition à ADVOCATED APOCALYPSE, ce dernier était un projet ambientesque mais avec une approche scénique, taillé pour faire des lives, STROMPTHA est du Metal, style scénique, avec une approche Ambient. Bon, c’était surtout vrai pour Necronirisme, le style a évolué depuis, et je ne résonne plus comme ça. J’ai beaucoup joué en live avec mes précédentes moutures, mais elles étaient faites pour du live, avec STROMPTHA je ne me vois pas remonter seul avec ma gratte, je devrais alors jouer et brailler sur le reste de la musique en playback et ce serait pathétique. Je n’ai plus envie de jouer live, mes morceaux ayant une approche très introvertie, je pense qu’ils prennent vraiment leur ampleur en s’y plongeant par exemple au cœur de la nuit avec un casque et en solitaire. En fait il faudrait que je trouve des musiciens, mais je n’en ai pas le désir, devoir leur dire quoi jouer, jouer le boss. De plus, je trouve que passé un certain âge les musiciens ont l’air cons à jouer les jeunes rebelles sur une scène, ça peut paraître débile mais c’est le ressenti que j’ai avec bien des musiciens de Metal et je n’ai pas envie de leur ressembler. Attention, je ne dis pas que tous sont comme ça. Mais il ne faut jamais dire jamais et si je devais retourner sur scène, je créerais une nouvelle entité taillée pour le live, avec boîte à rythmes, séquenceurs, etc… dans un style autre que du Metal.
Non, STROMPTHA a aussi été créé au départ en opposition à ADVOCATED APOCALYPSE, ce dernier était un projet ambientesque mais avec une approche scénique, taillé pour faire des lives, STROMPTHA est du Metal, style scénique, avec une approche Ambient. Bon, c’était surtout vrai pour Necronirisme, le style a évolué depuis, et je ne résonne plus comme ça. J’ai beaucoup joué en live avec mes précédentes moutures, mais elles étaient faites pour du live, avec STROMPTHA je ne me vois pas remonter seul avec ma gratte, je devrais alors jouer et brailler sur le reste de la musique en playback et ce serait pathétique. Je n’ai plus envie de jouer live, mes morceaux ayant une approche très introvertie, je pense qu’ils prennent vraiment leur ampleur en s’y plongeant par exemple au cœur de la nuit avec un casque et en solitaire. En fait il faudrait que je trouve des musiciens, mais je n’en ai pas le désir, devoir leur dire quoi jouer, jouer le boss. De plus, je trouve que passé un certain âge les musiciens ont l’air cons à jouer les jeunes rebelles sur une scène, ça peut paraître débile mais c’est le ressenti que j’ai avec bien des musiciens de Metal et je n’ai pas envie de leur ressembler. Attention, je ne dis pas que tous sont comme ça. Mais il ne faut jamais dire jamais et si je devais retourner sur scène, je créerais une nouvelle entité taillée pour le live, avec boîte à rythmes, séquenceurs, etc… dans un style autre que du Metal.
As-tu d’ores et déjà de futur projets en tête, suite à la sortie d’ "Endura" ?
A quoi faut-il donc s’attendre ?
STROMPTHA rentre en stand-by pour la première fois depuis sa
création il y’a 10 ans. J’ai bien des idées pour un futur album mais je
ne sais pas quand je m’y mettrai. Musicalement j’ai envie de proposer
une musique plus directe, ne plus faire de morceaux
frôlant les 10 minutes. Trouver des ambiances et des riffs puissants et
les balancer primitivement. Expérimenter avec le son des grattes. Faire
une sorte de « Pornography » en plus Black Metal.
Mais, j’ai 40 ans aujourd’hui, j’ai fait des trucs vraiment dingues avec Stromptha, comme devenir SDF pour pouvoir investir dans des sessions studios plutôt que dans un loyer. Je n’ai vécu que pour la musique depuis que je suis adolescent : compositions, expérimentations, investissements, obsessions et autisme liés à la création, stress, frustrations, pour au final quoi ? Pas grand-chose.
J’ai envie de passer du temps à faire et découvrir d’autres choses, comme le bodybuilding que je pratique assidûment maintenant et qui me révèle son côté artistique, ton corps devient la statue que tu dois sculpter, c’est fascinant. Transcender encore plus mon esprit et mon corps, du moins pour un temps, tel est mon désir actuellement. Voyager, j’ai très envie de voir des pays et paysages que j’ai toujours rêvé d’aller découvrir.
Je sais que je reviendrai, peut être avec un autre projet, peut-être quelque chose de différent de tout ce que j’ai fait. Mais je n’ai pas envie de passer à côté d’autres choses que cette vie éphémère me propose et qui me plaisent aussi, ne plus les délaisser au profit de la seule musique.
Mais, j’ai 40 ans aujourd’hui, j’ai fait des trucs vraiment dingues avec Stromptha, comme devenir SDF pour pouvoir investir dans des sessions studios plutôt que dans un loyer. Je n’ai vécu que pour la musique depuis que je suis adolescent : compositions, expérimentations, investissements, obsessions et autisme liés à la création, stress, frustrations, pour au final quoi ? Pas grand-chose.
J’ai envie de passer du temps à faire et découvrir d’autres choses, comme le bodybuilding que je pratique assidûment maintenant et qui me révèle son côté artistique, ton corps devient la statue que tu dois sculpter, c’est fascinant. Transcender encore plus mon esprit et mon corps, du moins pour un temps, tel est mon désir actuellement. Voyager, j’ai très envie de voir des pays et paysages que j’ai toujours rêvé d’aller découvrir.
Je sais que je reviendrai, peut être avec un autre projet, peut-être quelque chose de différent de tout ce que j’ai fait. Mais je n’ai pas envie de passer à côté d’autres choses que cette vie éphémère me propose et qui me plaisent aussi, ne plus les délaisser au profit de la seule musique.
Eh bien je te remercie de m’avoir accordé cet entretien. Pour
le conclure, comme le veut la tradition, je te laisse le mot de la fin...
Un grand merci à toi et un grand bravo pour ton excellent webzine qui mérite bien plus de reconnaissance, tu fais un boulot remarquable.
Sinon je répète ici, à peu près, ce que j’ai écrit dans le livret d’ « Endura » : STROMPTHA vous est éternellement reconnaissant si vous soutenez ce groupe de quelque façon que ce soit, puissiez-vous être dans le passé, le présent ou l’avenir.
Un petit coucou aux turtliens ;)
N’hésitez pas à me suivre sur facebouc,youtube,bandcamp, instagr…ah non, je n’y suis pas. Bref, tu tapes « Stromptha » tu me trouveras ;)
J’espère qu’Endura satisfera vos difficiles esgourdes et n’hésitez pas si vous êtes de la nouvelle école à ne plus acheter de CD, à m’envoyer un message afin de l’avoir en format digital . Et vive Requiem !
Un grand merci à toi et un grand bravo pour ton excellent webzine qui mérite bien plus de reconnaissance, tu fais un boulot remarquable.
Sinon je répète ici, à peu près, ce que j’ai écrit dans le livret d’ « Endura » : STROMPTHA vous est éternellement reconnaissant si vous soutenez ce groupe de quelque façon que ce soit, puissiez-vous être dans le passé, le présent ou l’avenir.
Un petit coucou aux turtliens ;)
N’hésitez pas à me suivre sur facebouc,youtube,bandcamp, instagr…ah non, je n’y suis pas. Bref, tu tapes « Stromptha » tu me trouveras ;)
J’espère qu’Endura satisfera vos difficiles esgourdes et n’hésitez pas si vous êtes de la nouvelle école à ne plus acheter de CD, à m’envoyer un message afin de l’avoir en format digital . Et vive Requiem !
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STROMPTHA
Official website
stromptha.wordpress.com
Official Facebook Page
www.facebook.com/stromptha
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DISCOGRAPHIE
. Necronirisme 1er album, 2015
. STROMPTHA / OLDMOON Split EP vinyl 25cm
. Odium Vult 2ème album, 2018
. Endura 3ème album, 2019
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